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le train-poste venant de Strasbourg. À six heures du matin ils arrivaient à Paris.

Balterini n’avait pas l’intention de rester longtemps dans cette ville, car il ignorait comment le gouvernement français avait répondu à la demande de son extradition ; il ne voulait y demeurer que le temps nécessaire pour y recevoir des nouvelles de M. Rumigny, dans le cas ou le vieillard, cédant a un sentiment d’affection paternelle, écrirait à sa fille de revenir près de lui et qu’il autorisait son mariage.

Le premier soin de Mlle Rumigny fut donc d’écrire à son père une lettre respectueuse mais ferme, dans laquelle elle lui indiqua où il pouvait lui adresser sa réponse, et Robert s’en fut visiter un de ses compatriotes, qui lui apprit que la justice italienne n’avait encore fait aucune démarche à son sujet.

Cet ami tenait ce renseignement de source certaine, et il n’était pas moins assuré d’être toujours informé, en temps utile, de la marche de cette affaire, qui préoccupait si justement le condamné politique. Il était d’ailleurs persuadé que le gouvernement n’accorderait pas son extradition.

C’était là pour les deux amants un répit précieux ; ils pouvaient attendre sans danger la réponse de M. Rumigny ; mais lorsque toute une