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dû être foudroyante et remontait, selon lui, à six ou sept heures au moins.

Mme Bernier affirmait cependant que c’était à un moment moins avancé de la nuit qu’elle avait tiré le cordon à celui que le signal convenu lui avait fait prendre pour l’employé des postes. Elle pensait que, lorsqu’elle avait ouvert la porte, il devait être à peine onze heures et demie.

Quant au capitaine et à M. Chapuzi, ils n’en purent dire que moins encore, puisqu’ils n’avaient vu le cadavre qu’après avoir été attirés sur l’escalier par les cris de la locataire du second et l’appel de la concierge.

Il restait Mme Bernard et l’employé des postes.

À l’égard de la première, le commissaire de police comprit de suite qu’il ne pouvait l’interroger dans l’état de faiblesse où elle se trouvait. D’ailleurs, quels renseignements pourrait-elle donner ? Il se contenta de prier la sœur de charité qui veillait l’accouchée de lui demander adroitement si elle n’avait rien entendu d’extraordinaire pendant la nuit.

La jeune mère répondit qu’elle s’était endormie de bonne heure, aussitôt après la visite de Mme Bernier, et qu’elle ne s’était réveillée que peu d’instants avant l’arrivée de sa garde.