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lution irrévocable, il ne serait pas convenable, je pense, que notre conversation sur ce sujet se prolongeât plus longtemps. Permettez-moi donc de me retirer. Au revoir, si vous ne voulez que de ma bonne amitié.

Sans attendre la réponse de M. Morin, après l’avoir salué affectueusement de la main, elle s’enfuit par la porte opposée à celle dont il lui barrait le passage.

Tout à la fois profondément humilié et douloureusement frappé, car, quel que fût son objectif matériel et quelles que fussent ses causes, son amour n’en était pas moins réel, le vieux garçon se demanda un instant ce qu’il devait faire. Ne sachant quelle contenance garder, il allait tout simplement s’éloigner, lorsque M. Rumigny apparut.

Le mouvement de surprise du vieillard exprima bien qu’il ne comptait pas trouver son neveu dans la salle à manger et que cette rencontre ne le réjouissait que médiocrement ; toutefois M. Morin ne devina rien de semblable, et il s’avança vivement vers son oncle, en lui tendant la main d’un air tout déconfit.

— Eh bien ? lui dit celui-ci en feignant de ne rien comprendre, tu as causé avec Marguerite ?