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que nulle affaire ne devrait nécessiter une étude de plus de trois mois.

Multipliez les moyens d’action pour que le coupable soit plus rapidement condamné, pour que l’innocent, auquel la loi ne vous autorise à donner aucune compensation, recouvre plus rapidement la liberté ! Acceptez la caution plus fréquemment, ainsi que les juges le font en Angleterre.

En matière de délits financiers surtout, que cette caution soit considérable. Si le prévenu s’enfuit, la loi n’est pas moins satisfaite, puisque vous le frappez plus sévèrement s’il est coupable ; et ses créanciers y gagnent au moins quelque chose.

Rompez avec des usages surannés, avec les embarras et les lenteurs d’une bureaucratie compassée. La justice et l’humanité y gagneront toutes les deux.

Soyez enfin, non-seulement la justice intègre et éclairée, qui est l’honneur de notre pays, mais encore la justice rapide, qui est l’effroi du coupable et l’espérance de l’innocent.

Comment s’étonner, alors que les choses se passent ainsi dans les sphères supérieures, des abus et de la dureté que l’on trouve chez les subalternes ?