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qu’on faisait d’elle. Ces formalités remplies, elle fut remise entre les mains d’une sœur, sur le seuil du quartier des femmes.

Ces religieuses qui se consacrent aux prisonniers sont certes dignes de tout respect ; il ne saurait donc entrer dans notre esprit l’ombre d’un blâme à leur sujet ; mais ce récit n’étant pas une œuvre d’imagination ; notre but étant de peindre sans partialité, nous devons tout dire.

Nous n’avons d’autre souci que celui d’être vrai, d’autre ambition que celle d’offrir à nos lecteurs une étude consciencieusement faite et prise sur le vif.

Si, çà et là, dans ce monde mal connu où se passe notre drame, nous relevons quelques erreurs, nous signalons quelques abus, erreurs et abus inséparables de toutes choses humaines, ce n’est pas pour le vain plaisir de critiquer, mais avec le seul désir de voir s’accomplir enfin des réformes que ne commandent pas moins la justice que l’humanité.

C’est surtout dans les prisons et dans les diverses stations qui y conduisent, depuis le bureau du commissaire de police jusqu’au cabinet du juge d’instruction, là où s’exerce un pouvoir absolu, sans contrôle, ne relevant que de la conscience de ceux qui le possèdent ; c’est là sur-