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Les « égarés » du 18 mars ont brûlé ces bâtiments honteux pour Paris et qui menaçaient ruine. Ils avaient, au moins, des raisons toutes particulières pour agir ainsi. C’est le seul crime intelligent qu’ils ont commis.

— Oh ! vous pouvez m’accompagner si cela vous intéresse, dit ironiquement Picot à William Dow, en lui désignant la porte du bureau où il avait affaire.

Et, prenant le bras de Mlle Rumigny, qui obéissait automatiquement, il s’avança en homme qui connaissait la maison.

L’Américain le suivit.

Ils pénétrèrent d’abord dans un vestibule sordide, et traversèrent une petite pièce dans laquelle deux ou trois gardiens de la paix dormaient auprès d’un grand poêle de faïence. Ils entrèrent ensuite dans une salle assez grande, qu’une barrière de bois à hauteur d’appui et polie par le frottement, divisait en deux parties.

D’un côté, quatre pupitres placés dos à dos sur deux larges tables et des rayons chargés de registres ; de l’autre, des bancs le long de la muraille et une cheminée a la prussienne où fumait un feu de houille.

Deux lampes répandaient plus de mauvaise odeur que de clarté dans ce lieu lugubre.