Page:René de Pont-Jest - Le N° 13 de la rue Marlot.djvu/154

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Puis, les larmes qui l’étouffaient se faisant jour, elle éclata en sanglots.

— Du calme, madame, lui dit William Dow, et buvez ceci.

Il lui présentait un verre de vin chaud aromatisé.

Mlle Rumigny obéit en fixant un regard interrogateur sur cet homme qui lui parlait avec bonté et qu’elle ne connaissait pas.

— Pourquoi m’avoir sauvée ? murmurait-elle. Ne vaudrait-il pas mieux que je fusse morte ? Vous ne savez donc pas : ils diront que c’est Robert qui l’a tué ! Ils me croient coupable, moi aussi ! Mon pauvre père ! Non, je ne veux pas vivre avec ce remords. Laissez-moi mourir !

Et serrant contre elle son enfant qui criait, elle tentait de se lever.

L’étranger la retenait doucement en s’efforçant de la rassurer.

Au même instant, la porte s’entr’ouvrit et Picot reparut.

— La voiture est là, dit-il. Comment va la petite dame ? Déjà revenue ! Alors nous allons l’emmener !

— Je vais vous reconduire chez vous, madame, dit William à Marguerite ; cette excellente femme qui vous a soignée va vous prêter du linge et