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ment. Elles vous seront toutes rendues s’il ne s’y trouve rien qui doive figurer au dossier. Veuillez maintenant signer ce procès-verbal, et tenez-vous à la disposition de la justice.

Sans bien se rendre compte de ce qu’elle faisait, la jeune femme signa là où lui indiqua M. Meslin.

Quelques instants après, seule avec son enfant, elle s’agenouillait contre son berceau en murmurant :

— Le ciel est juste ; c’est moi qui l’ai tué ! Mon Dieu, protégez-nous !

Avant de se séparer du commissaire de police, le juge d’instruction lui avait dit :

— Surveillez cette femme, et à sa première tentative de fuite, mettez-la en état d’arrestation ; je vais vous envoyer un mandat d’arrêt. Toutefois ne l’exécutez que si je vous en donne l’ordre ou dans le cas de préparatifs de départ de Mlle Rumigny.

M. Meslin s’était contenté de répondre :

— Monsieur, vos instructions seront exactement suivies.

Puis, avec une espèce de satisfaction jalouse, il s’était dit à lui-même, en regagnant son bureau :

— Et cet Américain qui demeure juste en face de Mlle Rumigny et dont la chambre est voisine de celle qu’occupait ce vieillard, M. de Fourmel n’y pense pas ! Cependant, ce n’est pas possible ; le