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de-chaussée aux combles, mais aussi luisant à la dernière marche qu’à la première.

Sur ce point-là, comme sur tous ceux qui tenaient à la propreté de son domaine, Mme Bernier était impitoyable.

À chaque étage, il existait un palier de quelques pieds de largeur, orné d’un porte-manteau fiché dans le mur, comme on en voit encore dans quelques vieux hôtels, et à peine éclairé par une petite fenêtre d’où la vue pouvait découvrir un coin du ciel, mais ne s’étendait pas horizontalement au delà des murailles voisines, qu’on eût pu toucher, pour ainsi dire, en allongeant le bras.

Le no 13 de la rue Marlot était donc, on le voit, malgré son numéro fatidique, la plus paisible et la plus calme des habitations. Les couches de Mme Bernard étaient le seul événement intéressant qui, depuis plus de dix ans, en eût troublé le repos. Cependant Mme Bernier n’en avait pas gardé rancune à sa locataire.

Quoiqu’elle n’aimât que médiocrement les enfants, la brave concierge s’était sentie néanmoins émue à la vue de ce petit être dont le père n’était déjà plus.

Elle avait alors offert spontanément ses services à la jeune mère, auprès de laquelle elle se ren-