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que l’assassin ne manquerait pas d’y passer un moment ou l’autre, en vertu de cette attraction irrésistible qui ramène presque toujours les criminels dans les environs du théâtre de leur forfait.

Puis M. de Fourmel fit rechercher Balterini dans toute la France ; mais, après avoir suivi sa trace et celle de Mlle Rumigny de Reims à Paris et de Paris au Havre, on ne put les retrouver plus loin.

Le juge d’instruction était certain de reconnaître les fugitifs dans deux étrangers descendus à l’hôtel du Nord le 2 juin. Ils étaient restés là huit jours seulement, et ils étaient allés habiter, 47, rue de l’Est, dans un appartement meublé, mais pour en disparaître brusquement vers le 15 octobre.

À cette date, M. de Fourmel retrouvait les deux amants au Havre, à l’hôtel de Normandie. Là encore, ils n’avaient demeuré que quelques jours. Depuis lors on ne savait ce qu’ils étaient devenus.

Les renseignements fournis par la police n’allaient pas au delà. On n’avait découvert leur trace sur aucune des listes d’embarquement de cette époque.

L’Italien était-il parti seul et sa maîtresse ne l’avait-elle rejoint que plus tard ? Étaient-ils même