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Un seul de ces témoins fournit un renseignement qui pouvait avoir quelque intérêt. Il se souvenait que plusieurs fois, la nuit, en rentrant chez lui, il s’était croisé dans la rue avec M. Rumigny, qui semblait attendre quelqu’un.

Un certain soir que ce même voisin était ressorti, il avait de nouveau rencontré le vieillard, qui, malgré le froid et l’heure avancée, se promenait à quelques pas de l’hôtel. On eût dit qu’il guettait ou attendait.

Tout cela était bien vague et ces détails, en tout cas, ne deviendraient importants qu’en raison des nouvelles qui arriveraient de la ville d’où était venu M. Rumigny.

M. de Fourmel, qui ne manquait pas d’habileté, résolut de les attendre avant d’aller plus loin dans ses recherches, afin de ne pas s’arrêter à un plan qu’il lui faudrait peut-être changer ensuite de fond en comble.

Plusieurs jours se passèrent alors sans que l’affaire fit un seul pas.

Le juge d’instruction avait autorisé l’inhumation du mort et, après avoir visité le théâtre du crime, il avait permis aux concierges de la rue Marlot de faire disparaître les traces sanglantes du drame de la nuit du 3 mars.

Le jeune magistrat attendait, pour reprendre