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tait que le soir, vers neuf ou dix heures. Lorsqu’il mangeait à l’hôtel, il prenait presque toujours ses repas dans sa chambre.

— Il n’a jamais donné de lettres à mettre à la poste ?

— Pas devant moi. Mes domestiques pourraient peut-être vous renseigner plus exactement sur ce point-là.

— Il ne recevait pas de visites ?

— Je ne crois pas que personne soit jamais venu le demander.

— C’est bien ; signez votre déposition et tenez-vous à la disposition de la justice ; il pourrait se faire que j’eusse besoin de vous questionner de nouveau.

L’infortuné Tourillon signa, sans oser y jeter un coup-d’œil, au bas de la grande feuille de papier que lui présentait le greffier d’un air quelque peu goguenard, et il se retira à reculons en saluant jusqu’à terre M. de Fourmel, qui ne s’inquiétait déjà plus de lui.

Les domestiques de l’hôtel du Dauphin confirmèrent ces explications de leur patron.

Quant aux voisins, ils n’avaient jamais aperçu M. Rumigny, ou ils l’avaient tout simplement vu passer devant leur porte le soir, mais sans remarquer rien d’étrange dans ses allures.