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nous trouvâmes encore, mais élevée au-dessus du sol, cette fois, une pagode qui est pour les indigènes l’objet d’une vénération toute particulière. Elle renferme les tombeaux des Radjahs Singh, les derniers monarques de Candéouda.

Malheureusement, ces sépultures ont été violées par les vainqueurs, qui ont ouvert les tombes à coups de pioche pour en enlever les tissus précieux, les bijoux d’or et les diamants avec lesquels sont toujours ensevelis les riches Indiens. Grâce à ce vandalisme honteux, des inscriptions intéressantes pour l’histoire de Ceylan ont été détruites. Avant ces hideux attentats, le cimetière entourait le temple. Nous y remarquâmes des tombeaux sculptés très-richement, mais presque tous conservant les traces de la violence avec laquelle ils avaient été ouverts.

Celui qui renferme les corps du dernier roi et de sa femme est adossé au mur latéral de la pagode. Il ne se distingue des autres tombeaux que par un groupe de grands arbres qui le couvrent majestueusement de leurs ombrages.

La ville renferme encore un grand nombre d’autres temples, puisque la pagode est le complément indispensable de toute riche demeure, mais le plus vieux de tous ces saints lieux est placé à peu près au centre de la ville et ne renferme rien moins qu’une dent de Bouddha.

Nous n’obtînmes qu’avec peine l’autorisation de