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nous être changés, fut de nous mettre à table. Nous mourions de faim, et de soif surtout, malgré les bandouras de la forêt[1].

Dès le lendemain, nous dûmes songer à notre départ.

Ce ne fut pas sans peine que nous résistâmes aux instances de Sonda Bohadoor, qui ne nous laissa partir que lorsque nous lui eûmes promis de revenir le voir à notre première relâche dans l’île.


  1. Le bandoura est une plante qui ne se trouve guère qu’à Ceylan et dans certaines forêts du Centre-Amérique. Les naturalistes la nomment nephentes distillatoria. Ses feuilles sont terminées par une nervure en spirale portant une urne membraneuse, où la nature offre au malheureux égaré dans la forêt une eau limpide pour étancher sa soif.