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Elles avaient, comme la femme légitime de notre ami, les cheveux relevés sur la tête. J’appris qu’il en était ainsi de toutes les Chinoises mariées, ou qui pourraient l’être. Les jeunes filles seules portent leur longue chevelure noire divisée en deux nattes descendant sur les reins, absolument comme les Alsaciennes. Mais les cheveux d’ébène des femmes du Céleste-Empire sont infiniment plus beaux, je dois l’avouer, que ceux des blondes filles de la patrie des petits balais.

Les peintures sur papier de riz donnent une trop exacte copie du costume chinois pour que j’en entreprenne ici une nouvelle description. De la soie, et toujours de la soie ; puis, du rouge, du bleu, du vert, du vert, du bleu et du rouge !

Il y avait déjà une heure au moins que nous étions dans le salon du premier étage du bateau de fleurs, lorsqu’à deux ou trois reprises nous entendîmes un bateau mandarin passer et repasser sur l’avant.

L’officier qui le commandait pouvait s’étonner que les stores du salon où nous étions fussent baissés aussi soigneusement qu’ils l’étaient, et, de cet étonnement, pouvait résulter pour nous une amende de quarante piastres ou une explication dangereuse. Fo-hop donna prudemment le signal de la retraite.

Je jetai un dernier coup-d’œil sur les Laïs chinoises, sir John leur envoya un dernier regard vainqueur ; en passant dans la salle de jeu, où, toujours à la même table, se tenaient les mêmes joueurs, Fo-hop perdit une dernière piastre, et, par la petite