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champ, ce n’est plus qu’un jungle impénétrable et empoisonné.

Pendant cette causerie avec notre hôte, la nuit était venue. Comme je tombais de fatigue et de sommeil, je fis signe à Sir John qu’il était temps d’aller prendre un peu de repos, si nous voulions être en état de continuer le lendemain notre excursion. Il avait obtenu, à propos de la chasse, tous les renseignements qu’il désirait, il ne fit aucune difficulté de quitter la table. Nous nous levâmes.

— Je voudrais, messieurs, nous dit Walter, lorsqu’il nous vit disposés à aller dormir, pouvoir vous offrir une chambre plus digne de vous, mais une seule place est inoccupée dans l’habitation, c’est cette case adossée au hangar. Pourvu que vous n’en laissiez pas la porte ouverte, vous n’y dormirez pas plus mal que partout ailleurs.

Nous l’assurâmes de notre reconnaissance et du peu de cas que nous faisions, en voyage, Canon et moi, du luxe et du confortable, et nous prîmes possession de notre demeure.

Quant à nos hommes, nous n’avions pas à nous en occuper. Nous pouvions être certains que, plus faits que nous aux mœurs et au climat de l’île, ils se tireraient d’affaire mieux que leurs maîtres.

Franchement, Walter n’avait pas eu tout à fait tort de s’excuser. La chambre à coucher qu’il nous offrait là était bien la moins élégante et la moins confortable que j’aie jamais occupée. Je ne pus