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vont offrir leurs caresses, disent assez combien est grande leur misère.

Pendant que je faisais cette première inspection du mouillage, la nuit était venue, et, avec elle, pour nous, le travail.

À minuit, nous n’avions plus une caisse d’opium à bord.

À une heure, tout le monde dormait sur le Fire-Fly, sauf les factionnaires, fusils chargés, pour le défendre des voleurs de cuivre, ces habiles nageurs qui, pendant la nuit, traversent la rade entre deux eaux pour venir déclouer les feuilles du doublage des bâtiments à l’ancre. Bientôt tout fut calme autour de nous, et le silence de la nuit n’était troublé, à intervalles réguliers, que par le cri des hommes de veille : — Bon quart devant, bon quart derrière, — que répétaient les échos des rives dans toutes les langues du globe.