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per de la réputation de celle que la rumeur publique accusait ; il n’avait qu’un devoir à remplir, sans s’arrêter à nulles considérations étrangères. C’est ce que fit Stephan Maxwell et, sans entrer ici dans les détails techniques de l’examen auquel il se livra, son rapport fut écrasant pour la veuve de Summer, en ce sens qu’il conclut à l’empoisonnement du défunt par des sels de cuivre. Une quantité appréciable de cuivre avait été trouvée dans les organes de la victime, et le docteur affirmait que ce cuivre ne pouvait exister dans le corps humain que par le fait d’une ingestion.

« Armé de ce rapport, le coroner poursuivit son instruction il découvrit dans la maison qu’avait habitée le ménage Summer deux vases de cuivre rouge sur les parois desquels existaient des traces de vert-de-gris naturel, qui avait été gratté avec la pointe d’un couteau, et un flacon de pickles au vinaigre dans lequel trempait une aiguille à tricoter en acier, que son séjour dans ce flacon avait transformée en aiguille de cuivre.

« C’était là plus de preuves qu’il n’en fallait à l’appui de l’empoisonnement de Summer, empoisonnement qui ne pouvait avoir été commis que par une personne ayant accès continuel auprès de lui, et, en vertu de l’axiome : Is fecit cui prodest, que par la femme de l’ouvrier, puisque la mort de ce dernier devait lui rapporter deux mille dollars, en raison de son contrat d’assurances sur la vie.