Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/350

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

assurance sur la vie de deux cent mille francs. Vous le saviez ?

— Je n’ai connu l’existence de ce contrat qu’une année après sa signature ; mais cela m’a peu étonnée, étant d’un pays où cet acte de prévoyance est fréquent, même de la part des chefs de famille les moins fortunés.

— À ce sujet, je me permettrai de faire remarquer à la cour, dit le défenseur de Mme Deblain, que la compagnie d’assurances croit si peu à la culpabilité de ma cliente qu’elle ne se porte pas partie civile !

— Cet argument fera partie de votre plaidoirie, maître Langerol, observa le président.

Ce point spécial des débats avait sans doute réveillé quelque souvenir douloureux dans l’esprit de Witson-Maxwell, car il avait rougi en regardant Rhéa.

M. de La Marnière continua :

— Ce sont toutes ces dispositions en votre faveur qui ont conduit le parquet, après la constatation de l’empoisonnement de votre mari, à soupçonner que vous n’étiez pas étrangère à ce crime. Vous savez quelles sont les charges relevées contre vous par l’instruction. Je dois cependant vous les rappeler, pour que vous puissiez leur opposer les explications que vous jugerez utiles. Je ne vous parlerai pas des circonstances dans lesquelles vous êtes devenue la femme de M. Deblain. Nous