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visiter tous les jours. Moins encore que personne, il n’avait jamais douté de l’innocence de celui qui portait le même nom que lui.

Le soir même, Georges Leblanc fut mis en rapport avec William Witson, que M. Panton avait présenté à Me Langerol, car ce dernier s’était empressé de rendre visite au père de Mme Deblain, aussitôt qu’il avait été informé de son arrivée à Vermel, et tous ces amis et défenseurs des prisonniers se préparèrent à lutter contre M. Babou.

Le lendemain, Mme Gould-Parker revint de Paris et courut à la prison. L’entrevue des deux sœurs fut touchante. Tendrement enlacées, elles demeurèrent pendant de longs instants sans pouvoir prononcer un seul mot, n’échangeant que des soupirs et des baisers.

Rhéa, la première, revint au calme pour dire tout à coup à Jenny :

— As-tu été appelée chez le juge d’instruction ?

— Non, et j’en suis fort surprise. Dix fois, vingt fois, j’ai voulu aller le trouver ; mais Me Langerol s’y est énergiquement opposé.

— Dieu soit loué ! Alors, écoute-moi ; écoute-moi attentivement, pour ne pas oublier la moindre de mes paroles.

— Parle ! parle ! Tu m’épouvantes !

— Tu m’aimes toujours bien ?

— Si je t’aime !… Oh ! ma chérie !