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des Carmes. Je vais y courir. Je suis très lié avec le directeur de la prison. Il s’empressera, j’en suis certain, de veiller à ce que votre sœur soit traitée avec tous les égards possibles. Et vous ?

— Moi, répondit Mme Gould-Parker, je vous demande l’hospitalité jusqu’à minuit. Vous pensez bien que je ne veux pas aller à l’hôtel pour rencontrer ces gens-là. Je serai à Paris demain matin, à cinq heures ; je trouverai M. Barthey à la gare, grâce à ma dépêche, et, dans la matinée, je verrai notre chargé d’affaires. C’est un ami de mon mari ; je lui raconterai ce qui se passe. Je ne doute pas qu’il ne se rende immédiatement chez votre ministre de la justice. Rhéa une empoisonneuse !

— Alors à tout à l’heure.

— Je vous attends.

Ainsi surnommée parce qu’elle avait été construite sur les terrains occupés jadis, avant le décret du 18 août 1792, par un couvent, la prison des Carmes était contiguë avec le palais de justice. Les deux édifices communiquaient, ce qui épargnait au moins aux prévenus le hideux transport dans les voitures cellulaires et rendait le service plus rapide.

La prison était tout à la fois une maison de dépôt, d’arrêt et d’internement pour les condamnés à des peines de moins de trois mois. De plus, l’une de ses divisions, complètement séparée des