Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Soudain Jenny étouffa un cri et dit rapidement à l’oreille de sa sœur :

— Oh ! ses lettres, ses lettres !

M. Berton venait de tirer de l’un des tiroirs du bahut un paquet de lettres réunies par un fil d’or.

— Tais-toi, répondit rapidement Mme Deblain ; tu sais bien qu’elles ne portent ni adresse ni nom.

— Pouvez-vous me confier, madame, une boîte dans laquelle j’enfermerai tout cela ? demanda le commissaire de police.

— Tenez, faites, monsieur.

Rhéa avait vidé sur une table un coffret à bijoux d’où s’était échappée une fortune en bagues, bracelets et colliers, et elle le tendait au magistrat.

Il y plaça toutes les lettres, le referma, en remit la clé à sa prisonnière et lui dit :

— Ce coffre ne sera ouvert que devant vous, je vous l’affirme. Maintenant, poursuivons.

Il passa dans le cabinet de toilette, mais pour ordonner aussitôt à son secrétaire, qui avait jeté un coup d’œil sur les flacons de toutes formes qui garnissaient les tablettes de marbre :

— Vous allez sceller les portes de cette pièce.

Et, priant Mme Deblain de le suivre, il sortit pour redescendre au rez-de-chaussée.

Une demi-heure plus tard, après avoir fait apposer également les scellés sur l’appartement qui avait été celui de M. Deblain et aussi, à la stu-