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IV

SECRET PROFESSIONNEL


Depuis le matin, Mme Deblain était dans un état de tristesse et d’énervement inexprimable. Sa sœur ne pouvait la calmer.

Il est vrai qu’une lettre, qu’elle avait reçue au moment de son déjeuner, était bien de nature à lui causer une douloureuse et longue émotion.

Cette lettre était ainsi conçue :

« Ma bien chère amie, je voudrais vous cacher la terrible découverte que je viens de faire, mais il est de mon devoir et de mon affection de ne pas garder le silence envers vous, bien qu’en vous écrivant, je viole le secret professionnel. Qu’est cela auprès des sentiments que je vous ai voués !

« Je vous en conjure, restez maîtresse de vous. Votre mari n’a pas succombé à une maladie naturelle, mais à une mort violente, à un accident encore inexplicable pour moi.