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tions à M. Berton il nous accompagnera à l’hôpital pour que la bière qui renferme les restes de M. Deblain soit ouverte en notre présence et que procès-verbal soit dressé de la livraison du corps. Vous n’aurez plus ensuite qu’a procéder à votre examen, en vous adjoignant tels auxiliaires que vous jugerez convenables. Il va de soi que l’analyse chimique ne vous est pas moins confiée que l’autopsie. À quel toxicologue plus habile que vous la justice pourrait-elle s’adresser ! C’est moi qui suis à vos ordres.

Moins d’une heure plus tard, dans la salle des autopsies, en présence du commissaire de police, après que celui-ci eut reconnu que la bière qui lui était présentée était bien celle que lui avait livrée le greffier du cimetière comme renfermant le corps de M. Raymond Deblain, la triste cérémonie de l’ouverture du coffre eut lieu, et le cadavre, dans un état de décomposition déjà avancé, fut placé sur une table de marbre où il devait être fouillé dans l’intérêt de la vérité.

Plemen avait assisté à cette terrible opération sans prononcer une parole, sans qu’un muscle de son visage trahît l’émotion douloureuse qu’il devait ressentir à la vue des restes presque méconnaissables de celui qui avait été pour lui comme un frère.

Ce fut seulement lorsque tout fut terminé qu’il ordonna au gardien du sinistre lieu de placer au-