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tions où paressent trois cents employés lorsque cent suffiraient à la besogne, tous les abus enfin !

Il lui tardait surtout d’avoir un salon politique dont Rhéa ferait si bien les honneurs avec Mme Gould-Parker.

Cette dernière semblait tout au contraire peu pressée de retourner à Paris. Elle n’y allait plus que de loin en loin et s’était installée tout à fait à la Malle.

Il est vrai qu’à la fin de l’hiver, la santé de la jeune femme paraissait moins bonne et que son caractère n’était plus aussi gai qu’à l’époque où elle avait fait une entrée si brillante dans la haute société de Vermel. On supposait que la prolongation de l’éloignement de son mari lui causait un vif chagrin. Cela pouvait être.

C’était du moins ce que disait le plus sérieusement du monde Mme Deblain, quoique, peut-être, elle n’en pensât point un traître mot.

Cependant le colonel n’allait pas tarder à rentrer en France. Il avait annoncé lui-même à sa femme que sa mission touchait à son terme. Dans sa dernière lettre datée de Yeddo, le 1er mars, il écrivait à Jenny :

« J’aurai terminé mon inspection ici dans une quinzaine de jours et je partirai pour Shanghaï, mais j’espère ne pas rester en Chine plus d’un mois. Je n’aurai plus besoin alors que de six