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IV

CINQ MILLIONS DE DOT


Lorsque Paul Guerrard, entrainé par le concours de toutes les circonstances que nous venons de raconter, avait assez naturellement songé à faire épouser au duc de Blangy-Portal la fille de la Frémerol, il n’avait pas réfléchi davantage ; mais une fois en présence de cette mère que la vanité pouvait rendre aveugle, il s’était soudain rappelé le passé et, retenu par son honnêteté native que les désordres n’avaient pas étouffée, il hésitait livrer la vierge qu’il avait sauvée au compagnon de plaisir qu’il connaissait si bien.

Aussi ne savait-il que répondre à l’affirmation de Geneviève que, de sa part, nulle démarche ne pouvait être indiscrète auprès d’elle.

Il ne se décida à s’expliquer qu’après s’être promis, par une sorte d’accommodement avec sa conscience, de ne pas pousser les choses jusqu’au bout avant d’avoir obtenu préalablement de Robert l’engagement d’honneur d’un changement complet dans sa conduite.