Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/450

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dont le baron Herbert admirait tout particulièrement les montures.

Tantôt ils s’en allaient exécuter des courses folles dans la forêt de Saint-Germain ou dans celle de Sénart, et M. de Blangy-Portal finit par connaître ainsi une foule de localités charmantes dont jusqu’alors il avait à peine entendu prononcer les noms, ressemblant en cela à une foule de Parisiens qui ne se doutent pas des sites adorables, des véritables Edens dont la grande ville est entourée.

Le jour des obsèques de Mme Frémerol, guidés par deux capitaines de chasseurs liés avec Robert, et munis d’une autorisation en bonne forme, la Morton et M. de Groffen avaient franchi l’enceinte du Mont-Valérien ; mais le gentilhomme allemand avait à peine jeté un coup d’œil distrait sur l’armement des batteries, les casemates, la poudrière.

Il était resté tout entier au panorama merveilleux que l’on a de la forteresse par dessus le bois de Boulogne, Paris avec ses palais et ses églises ; du côté opposé, la Seine décrivant ses méandres pour former les presqu’îles de Gennevilliers et de Croissy ; dans le nord, Saint-Denis et sa vieille basilique ; dans le sud, au-delà des forts de Bicêtre et d’Issy, les grandes plaines de Villejuif et de Choisy-le-Roi.

Partout M. de Groffen paraissait fort indifférent à ce qui touchait aux choses militaires. Au camp de Châlons, où il était allé passer toute une journée, il avait refusé d’assister à des expériences d’artillerie, affirmant que les perfectionnements dans l’art de tuer les hommes ne l’émerveillaient pas, et qu’il n’estimait que les armes de chasse.