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XXI

FATALEMENT


Le soir de l’enterrement de sa mère, lorsque vint l’heure du dîner, Claude n’eut pas le courage de descendre dans la salle à manger.

D’abord, le cœur gonflé de sanglots, elle n’avait aucun appétit ; de plus, elle était toujours sous l’impression de la scène odieuse que lui avait faite son mari, et enfin elle se disait qu’en restant dans son appartement, elle échapperait à la curiosité que ses traits bouleversés et ses yeux rougis par les larmes ne manqueraient pas d’éveiller chez son beau-fils et chez l’abbé Monnier, si elle se mettait à table avec eux.

Elle se fit donc servir un potage et des fruits par sa femme de chambre Suzanne, fille discrète et dévouée qui, tout en comprenant bien qu’il existait un mystère autour de sa maîtresse, ne cherchait pas à le découvrir et Germain avertit le jeune comte et son pré-