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une parents pour remplir toutes les formalités legales.

— Eh bien ! soit, dit-il alors à Mme de Blangy-Portal, restez ici, je vais aller prévenir Robert. Dans une demi-heure, je serai de retour. Mais, je vous en conjure, au nom même de celle que vous pleurez, du courage, un peu de courage !

Puis, après avoir recommandé la malheureuse jeune femme au docteur Marceau et à Julie, il regagna la voiture qui stationnait dans la cour, se fit conduire au bureau du télégraphe du Corps législatif et, de là, rue de Lille.

Au moment où il franchissait la porte de l’hôtel, il aperçut le duc qui on gravissait le perron.

Absent depuis la veille, il venait seulement de rentrer.

Il l’appela et courut à lui.

M. de Blangy-Portal, qui s’était retourné à la voix de son ami, lui demanda avec stupeur, quand celui-ci l’eut rejoint :

— Qu’as-tu donc ? Tu as l’air tout bouleversé !

— On le serait à moins, répondit Paul je viens de voir mourir Mme Fremerol.

— Ma… madame Frémerol est morte ! Sapristi ! Et tu vas l’apprendre à sa fille ?

— Non, c’est toi que je voulais rencontrer, car la duchesse est auprès de sa mère ; elle a pu recevoir son dernier soupir.

— Comment, elle a osé… Claude, sans ma permission…

— Ah ! mon cher, je t’avoue qu’à sa place je n’aurais demandé de permission à personne. Il y a quelque chose de plus fort que toutes les conventions sociales,