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— Comment, tant mieux ?

— Ça fait qu’il ne t’abandonnera jamais.

— Mais il souffrira, car tu penses bien…

— Je ne pense ni ne suppose rien. Si M. Guerrard souffre, ce sera son châtiment, mais son amour pour toi me rassure ! C’est un brave et noble ami ! Je suis sûre qu’il se ferait tuer pour toi !

— Oh ! comme tu prends feu pour le docteur ! T’aurait-il fait des confidences ?

La duchesse avait prononcé ces mots en s’efforçant de sourire, mais elle était si visiblement émue que sa mère se hâta da détourner la conversation de ce sujet délicat.

Cependant, quelques instants plus tard, lorsque Claude quitta Brimborion, Mme Frémerol, qui l’avait mise en voiture, murmura, quand elle fut seule de nouveau :

— Puisque Guerrard aime ma pauvre enfant, il saura bien la défendre contre tous, et moi, je pourrai mourir tranquille !