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et des détonations ; ils ont répondu négativement, parce que c’est exact. Pour le parquet, l’hôtel Frémerol est donc en dehors de tout.

— On l’y mêlera lorsqu’on saura le véritable nom de celle qui l’habite.

— Alors vous tiendrez la conduite que nous avons arrêtée.

— Ce qui ne permettra peut-être pas de découvrir la vérité, à moins qu’un jour, fatiguée de mentir, je ne la dise moi-même mais mon nom, mon vrai nom, mon passé, mon existence tout entière n’en seront pas moins livrés à la malignité publique ; M. de Blangy-Portal jettera ce passé à sa femme comme un outrage, et l’avenir de ma pauvre enfant, déjà si compromis, sera tout à fait perdu. Ce n’est pas autre chose que je crains ! Est-ce que j’ai peur pour moi ! Mais je serais prête à payer de ma vie le meurtre que j’ai commis, s’il ne fallait que mourir pour qu’il ne rejaillît rien de toutes ces hontes sur ma Claude bien-aimée !

Mme Frémerol disait tout cela d’une voix pleine de sanglots et la physionomie vraiment bouleversée par la douleur.

Guerrard ne savait plus que faire pour la calmer. Il sentait trop bien qu’elle avait raison de redouter l’effet que produiraient ces révélations sur le duc, qui n’hésiterait peut-être pas à abuser de la situation pour exploiter sa femme et sa belle-mère.

Comment aller au-devant de ce malheur qui paraissait devoir découler logiquement de la marche que prenaient les choses ?

Quoi qu’il fît pour persuader Geneviève du contraire, le parquet, évidemment, saurait bien remonter