tionner ma fille à ce sujet, mais elle a confiance en vous, interrogez-la. Le voulez-vous ? Je vous en prie.
— Vous savez bien que je suis tout à vous.
— Oh ! merci ! merci ! C’est que si ce que je redoute arrive un jour, la malheureuse enfant n’aura plus que vous pour soutien. Quelle erreur nous avons commise tous les deux ! Dieu me punit bien cruellement de mon orgueil ! Claude ! ma chère Claude !
En prononçant ces mots, Geneviève s’était voilé le visage de ses deux mains et sanglotait. Elle ne se calma que lorsque Guerrard lui eut promis de se rendre le lendemain à la villa des Roses pour voir par lui-même ce qui se passait.
Le jour suivant, en effet, il partit pour Houlgate.
La première personne qu’il y aperçut, en descendant du wagon, fut M. de Blangy-Portal. Il était là, sur le quai, attendant le passage du train de Cabourg à Trouville.
— Toi ! fit le duc en reconnaissant son ami, quel bon vent t’amène ?
— Dame ! répondit le docteur sur le même ton, puisque tu ne me donnes plus de tes nouvelles, je viens en prendre moi-même. Tu pars ?
— Oui, j’ai un rendez-vous à Trouville, mais la maison ne t’est pas moins toute grande ouverte. La duchesse sera enchantée de t’offrir l’hospitalité.
— Tu ne reviendras pas aujourd’hui ?
— Peut être !
— Si Léa Morton te le permet.
— Ah ! tu sais ?
— Qu’elle est installée à Trouville ! Comment pourrais-je l’ignorer ? On ne parle que de ta liaison avec