Page:René de Pont-Jest - La Duchesse Claude.djvu/344

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XVI

À VILLERVILLE


Lorsque, quarante-huit heures après son départ de Verneuil, la duchesse lui écrivit qu’elle allait s’installer à Houlgate pour deux mois, Mme Frémerol sentit son cœur se serrer.

Jamais l’éloignement de sa fille ne lui avait été aussi douloureux ; il lui semblait qu’elle ne devait jamais la revoir.

Cependant elle continuait à s’applaudir de ne plus l’avoir auprès d’elle, car bien que le silence se fit autour de l’assassinat du boulevard de Courcelles, elle avait la conviction que ce n’était là qu’un temps d’arrêt et ses angoisses restaient les mêmes qu’au lendemain du tragique évènement.

Toutefois, grâce à Guerrard, qui venait la voir presque tous les jours et lui affirmait, à chacune de ses visites, que le parquet ne tarderait pas à abandonner l’affaire et que bientôt, par conséquent, il n’en serait plus question, Geneviève finit par se rassurer un