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ce nom de William Dickson, Américain, venant de Londres.

L’hôtelier affirmait, de plus, qu’à sa connaissance son client n’avait reçu personne. Il se souvenait seulement que l’avant-veille de sa mort, il s’était absenté pendant vingt-quatre heures, et que le jour de l’assassinat, il n’avait pas dîné à la maison.

Ces renseignements étaient d’autant plus précieux, qu’en ouvrant l’unique valise qui composait tout le bagage de ce Dickson, on n’y avait rien trouvé de nature à déterminer sa personnalité.

Cette valise ne contenait absolument que des vêtements confortables, de fabrique étrangère, et du linge marqué aux initiales W. D. Mais aucun document, pas même une lettre dont la suscription aurait pu donner l’adresse du défunt à Londres ou partout ailleurs.

Ce malheureux portait sans doute sur lui son passeport et d’autres papiers au moment où il avait été tué, et ses assassins, en gens habiles, s’étaient emparés de tout ce qui aurait pu servir à la constatation de son identité, afin d’avoir le temps de disparaître, pendant que la police chercherait qui il était et d’où il venait. Seule, la carte de visite leur avait échappé.

Il s’agiasait donc de savoir d’abord si la victime du boulevard de Courcelles était connue à Londres. Le parquet ne pouvait manquer d’y envoyer un agent de la Sûreté avec sa photographie pour faire cette première constatation.

Tout cela raconté, les journaux promettaient à leurs lecteurs de suivre cette mystérieuse affaire par leurs propres moyens d’investigations.