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brave entrepreneur mourut en la laissant l’unique héritière de ses millions, — on disait une douzaine au moins, — le train de maison qu’elle menait dans son luxueux hôtel de la rue de Prony, le mariage de sa fille avec le duc de Blangy-Portal, et enfin la naissance de l’enfant de la duchesse, qui se trouvait être légalement sa petite fille à lui, l’ancien forçat.

On sait que c’est à Londres, à l’hôtel Panton, que Mourel avait reçu cette dernière nouvelle.

C’est en Angleterre, en effet, qu’à l’expiration de ses vingt années de travaux forcés, le mari de Rose Lasseguet avait passé, afin de n’être plus qu’à quelques heures de sa femme, lorsque le moment serait venu de lui prouver qu’il vivait encore ; et nous avons dit comment, cette heure fatale pour Geneviève ayant sonné, Jean s’était brusquement présenté à elle, sous les marronniers, à Verneuil.

Une sorte de justice divine et une logique implacable des événements avaient condamné la pauvre mère à devenir la victime de ceux qui, de faussaires, se transformaient pour elle en bourreaux.