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d’absence contre son mari serait provoquer des révélations dangereuses, ces sortes de jugements étant soumis à une grande publicité, et que cela, du reste, ne modifierait pas sa situation, Geneviève jugea plus prudent de se taire et ne changea rien à son existence, tout en se réservant d’aviser plus tard, car elle avait la conviction d’être veuve. Sur ces entrefaites, le bon Adolphe Berquelier mourut.

Elle ne songea plus alors à poursuivre ses recherches, mais seulement à se consacrer à sa fille, et c’était au moment où, vivant d’une existence irréprochable, réhabilitée par l’amour maternel, elle avait le droit de s’applaudir des sacrifices qu’elle avait faits pour assurer l’avenir de Claude, que tout son échafaudage de bonheur s’écroulait.

Ainsi que nous allons le voir, les renseignements qu’on avait donnés à Rose Lasseguet sur l’évasion de son mari du pénitencier de Cayenne n’étaient, hélas exacts qu’en partie.