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sesse l’avait retenue à peu près enfermée, elle avait si aisément repris les habitudes tranquilles de sa jeunesse que son isolement relatif ne lui avait réellement pas pesé.

Il arriva, par conséquent, qu’à Verneuil, Claude s’y retrouva bien plutôt qu’elle ne s’y réinstalla, et quand, vingt-quatre heures plus tard, M. de Blangy-Portal, fidèle à sa promesse, arriva, elle dut lui faire les honneurs de la maison, car Mme Frémerol, prétextant des achats indispensables, avait quitté la campagne par l’un des trains de la matinée.

Geneviève était résolue à ne se trouver en présence de son gendre que s’il manifestait le désir de la voir, ou du moins seulement si un concours de circonstances qu’il était facile de prévoir les réunissait à l’heure de la délivrance de sa fille.

Le duc la connaissait trop bien pour ne pas comprendre le motif de son absence ; il lui en sut le meilleur gré, mais, en homme bien élevé, il exprima à sa femme le regret qu’il éprouvait de ne pas rencontrer sa mère, et il ne voulut pas quitter la villa, lorsque l’heure de s’éloigner fut venue, sans voir Mme Ronsart, à laquelle il fit mille recommandations à propos de sa nièce.

Ayant ainsi débuté, les choses devaient ensuite marcher sans secousse. Soixante-douze heures après sa première visite, Robert revint, et comme il n’avait prévenu personne de son voyage et qu’il demanda immédiatement Mme Frémerol, celle-ci ne crut pas devoir le fuir.

Leur entrevue, qui ne roula que sur la situation de la duchesse, fut des plus affectueuses, et lorsqu’ils