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VII

UNE VIEILLE CONNAISSANCE


S’il était exact que M. de Blangy-Portal reprenait, timidement encore et seulement par intermittence, ses habitudes d’autrefois, le docteur Guerrard se trompait du moins en supposant que la duchesse souffrait déjà des écarts de son mari.

D’abord elle ignorait complètement ce qu’il faisait de son temps, lorsqu’il s’absentait. Ne sachant rien de la vie parisienne, de ses écueils et de ses vices, elle n’aurait pas compris quel danger il y avait pour le duc à fréquenter un club ; n’ayant pour lui aucune passion, elle n’était pas jalouse ; enfin, comme dès son arrivée à Paris, elle avait eu son appartement particulier, elle ne se doutait pas des heures auxquelles rentrait Robert, et c’est à peine si parfois, quand elle ne l’avait pas vu ! e soir, elle lui demandait le lendemain ce qu’il avait fait le jour précédent.

De plus, elle n’était pas entourée d’amis ou d’ennemis assez intimes pour être exactement renseignée.