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sur le sable du jardin, annoncèrent l’arrivée de ceux qu’on attendait.

Claude se trouvait précisément dehors ; elle se sauva dans la serre, d’où elle suivit des yeux Guerrard et son compagnon, qui gravirent lentement le perron, au haut duquel Mme Frémerol était venue à leur rencontre.

Elle vit alors sa mère tendre la main à chacun d’eux, puis M. de Blangy-Portal lui offrit le bras, et ils disparurent tous les trois dans le hall.

De là ils gagnèrent le salon du rez-de-chaussée.

— Vous voyez, chère madame, dit aussitôt Guerrard à la maîtresse de la maison, que je me suis empressé de me rendre à votre invitation en accompagnant mon ami. Je suis heureux que vous ayez exprimé ce désir, puisque je vais passer quelques instants avec ma petite cliente d’autrefois.

— Merci, docteur, répondit Geneviève ; mais, ainsi que je l’avais promis à M. le duc, je n’ai fait aucune confidence à Claude ni à sa grand’tante, Mme Ronsart, qui va déjeuner avec nous. Ne nous trahissons donc pas.

— Vous pouvez compter sur nous, bien que M. de Blangy-Portal arrive ici tout prêt à l’enthousiasme.

— Je vous l’avoue, madame, fit Robert. D’abord j’ai conservé la meilleure impression de notre entretien d’hier ; de plus j’ai emporté de chez vous le souvenir charmant du portrait que vous m’avez montré, et, comme si cela ne dût pas suffire, Guerrard n’a pas cessé un instant, depuis Paris, de me faire l’éloge de Mlle Claude.

— Le docteur est peut-être trop indulgent. Prenez