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que prenaient les choses, passèrent dans la salle à manger pour se mettre à table. On venait d’annoncer que le dîner était servi.

Pendant ce temps-là, Mme Frémerol se rendait à Verneuil.

Lorsqu’elle y arriva, vers sept heures du soir, Claude, qui était à la villa depuis le matin, accourut au-devant d’elle et s’écria en lui sautant au cou :

— Quel bonheur de t’embrasser aujourd’hui ! Qu’y a-t-il donc de nouveau pour que tu viennes ainsi me surprendre ?

— Ma chérie, lui répondit Geneviève, je précède de vingt-quatre heures le docteur Guerrard. Il est appelé à Mantes en consultation et je l’ai invité à déjeuner ici demain.

— Tu as joliment bien fait ! Quel bonheur de le revoir !

— Il est fort probable qu’il ne viendra pas seul, mais nous amènera un de ses amis.

— Un de ses amis ! Qui cela ?

— Tu n’as jamais entendu prononcer son nom. Le duc de Blangy-Portal.

— Un duc Que vient-il faire chez nous ?

— Mais, me rendre visite ! Est-ce que cette raison ne te paraît pas suffisante ?

— Oh ! plus que suffisante, mère, plus que suffisante ! Je pense bien que ce n’est pas pour moi qu’un duc, surtout un duc qui ne me connaît pas, fait le voyage de Paris. Je ne lui en adresserai pas moins ma plus belle révérence.

— Petite folle !

Et Mme Frémerol ayant mis bien vite la conversa-