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dont elle avait coutume d’accompagner ses réponses.

Paul comprit qu’il allait avoir à faire le siége d’une place décidée à se défendre.

Sir Georges était également à cheval, ainsi que deux ou trois autres touristes ; mais, aussi bien par goût que pour fuir le trop fréquent voisinage de son ennemi intime, le révérend Robertson était monté dans l’une des voitures.

Tout le monde casé, la petite troupe se mit en mouvement en suivant la grande rue pour atteindre Side-Path, la route fort bien entretenue qui conduit dans l’intérieur de l’île.

Après une demi-heure de marche, cavaliers et voitures s’arrêtèrent un instant.

On était arrivé sur un petit plateau d’où la vue s’étend jusqu’à la mer. Mais, malgré tout le pittoresque du spectacle qu’offre cette gorge profonde, le long de laquelle les maisons de James Town semblent se perdre dans la rade, les promeneurs ne firent là qu’une courte station. Il leur tardait d’arriver à Briars.

Gabrielle et Paul n’avaient échangé que des phrases insignifiantes et brèves.

Quelques instants plus tard, ils mettaient pied à terre, ainsi que leurs compagnons, au pied du