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le pèlerinage auquel ne manquent jamais, quelle que soit leur nationalité, ceux qui mettent le pied sur le rocher où Hudson Lowe garda si cruellement Napoléon Ier ; et il pensait que cette excursion lui fournirait l’occasion d’être seul un instant avec Gabrielle.

Cette occasion, cependant, faillit lui échapper, car madame Berthier, souffrante depuis plusieurs jours, annonça, dès qu’il fut question d’une promenade à terre, qu’elle préférait ne pas débarquer. Il put donc craindre que la jeune fille ne refusât de quitter le bord sans sa mère, mais ce fut cette dernière elle-même qui engagea Gabrielle à se joindre aux autres passagers, et comme deux de ceux-ci devaient se rendre au tombeau de l’Empereur avec leurs femmes, les convenances autorisaient parfaitement mademoiselle Berthier à faire partie de la petite caravane.