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Richard l’y attendait, dans un état de surexcitation qui s’explique, mais fidèle cependant à la consigne de ne pas sortir.

Après lui avoir dit où en étaient les choses, le commandant ajouta :

— Tu n’auras donc, demain, vers neuf heures, qu’à te présenter chez Gabrielle pour exiger d’elle la remise de cet acte, que tu détruiras après y avoir lu où Jeanne est née et a été déclarée. Une fois en possession de ces renseignements, M. du Longpré courra à la mairie de son arrondissement et y reconnaîtra sa fille. Mademoiselle Berthier fera ensuite ce qu’elle voudra. Cette fois elle aura la loi même contre elle ; pas un tribunal ne lui laissera la garde de son enfant. Je sais bien que ce que nous projetons là n’est pas absolument légal, mais, ma foi ! tant pis ! Avec un adversaire tel que le nôtre, tous les moyens sont excusables.

— Soyez certain, répondit le peintre, que demain, avant de se rendre chez Me Dumarest, Gabrielle sera désarmée.

— Ne va pas au moins te livrer à quelque acte de violence. Je ne te dis pas d’user de douceur et de ruse, tu ne serais pas le plus fort, mais n’oublie pas un instant que tu as affaire à une femme.