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XVII

LA FIN D’UNE COURTISANE

Le lendemain, la première visite de M. de Martry fut pour M. du Longpré.

Il le trouva dans une situation d’esprit difficile à dépeindre. Mademoiselle Berthier venait de lui faire savoir qu’elle se tenait à ses ordres pour lui expliquer, en présence de son notaire, comment elle pouvait lui fournir le moyen de reconnaître et de légitimer sa fille ; et, ne songeant pas à manquer à sa parole, le malheureux voyait venir avec épouvante et le rouge au front le moment où il lui faudrait donner son nom à une semblable femme.

Mais ce n’était pas tout. Ce dont il souffrait peut-être davantage encore, c’était de la résignation de Blanche. Plus que jamais il comprenait, par le parallèle même que lui imposaient les événements, l’admirable sacrifice de mademoiselle du Longpré et le bonheur immense qu’il perdait.