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— Je ne sais rien ; vous comprenez que je ne l’ai jamais questionnée à ce sujet.

— Où as-tu été reconnaître son enfant ?

— À Melun, chez Me Daubray.

— Ah ! dans l’étude de ce notaire condamné aux travaux forcés. Dans cet acte, le jour et le lieu de la naissance de Jeanne sont forcément indiqués.

— C’est évident, mais je ne m’en souviens pas. Je n’ai fait aucune attention à tous ces détails.

— Il faut nous renseigner alors. Quand dois-tu revoir Gabrielle ?

— Cette après-midi, pour lui annoncer que je suis prêt à partir. Je lui ai promis de prendre le train de sept heures quinze. Elle doit me conduire à la gare.

— Parbleu ! elle tient à te mettre elle-même en route.

— Pourquoi ? Je vous avoue que je ne comprends rien à toutes vos questions.

— Tu me comprendras demain.

— Comment, demain ! Puisque je pars ce soir.

— Tu partiras ce soir, en effet, mais tu t’arrêteras à Melun, où je te rejoindrai, demain matin, par le premier train. Tu m’attendras à l’hôtel de l’Aigle.

— Expliquez-moi au moins.