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XII

LES PROJETS DE MADEMOISELLE BERTHIER

M. du Longpré n’avait pas vu sa fille depuis plusieurs jours, et il se préparait un matin à se rendre avenue d’Eylau, lorsque son valet de chambre vint l’avertir que madame Brétigny désirait lui parler.

— Faites entrer, commanda vivement Paul, en s’élançant au-devant de la personne à laquelle le domestique livrait passage.

L’institutrice paraissait vivement émue.

— Qu’avez-vous donc, madame ? lui demanda M. du Longpré déjà fort inquiet ; est-ce que Jeanne est malade ?

— Non, rassurez-vous, monsieur, répondit madame Brétigny, mademoiselle Jeanne se porte à merveille, mais je n’ai pas moins un grand malheur à vous apprendre.

— Un malheur ?

— Oui : madame Berthier est de retour à Paris ;