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périeux de la jeune femme pour insister davantage, et il était trop galant homme pour tenter de la tromper, en lui arrachant par ruse un secret que sa sympathie pour M. du Longpré lui aurait fait révéler à ce dernier. Il se trouvait donc plus que jamais, à l’égard de mademoiselle Berthier, dans une de ces situations, délicates et fausses, qui l’avaient si souvent peiné et parfois même lui avaient fait prendre la résolution de rompre tout à fait.

Aussi, ce jour-là, le commandant et Gabrielle se quittèrent-ils assez froidement ; mais le premier n’en courut pas moins rue de Flandre, pour annoncer à Paul le retour de son ancienne maîtresse et lui faire part de ce qu’elle appelait cyniquement son ultimatum.

À ces conditions honteuses que lui posait si audacieusement mademoiselle Berthier, M. du Longpré bondit d’indignation ; puis, supposant que Gabrielle n’oserait pas résister à ses reproches, et pensant qu’il trouverait bien quelque moyen de la convaincre, il pria M. de Martry de l’accompagner.

Le capitaine de vaisseau y consentit, et ils se rendirent immédiatement rue de l’Est.

Le créole ne craignait qu’une seule chose : que