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ment, ce que je tiens à vous répéter, c’est que, moi, je reste votre ami, et qu’au premier mot de vous, j’accourrai comme par le passé.

Quelques instants après, M. de Martry quittait mademoiselle Berthier, pour retourner chez lui.

À quatre heures, M. du Longpré se présenta rue du Cirque ; le commandant le reçut aussitôt, et, avant même de le laisser s’expliquer sur ses intentions à l’égard de Gabrielle, il lui dit ce dont celle-ci l’avait chargé.

— Je regrette vivement une semblable détermination de la part de mademoiselle Berthier, répondit le créole d’une voix douloureuse, mais ferme ; toutefois, rien ne saurait changer mes dispositions à son égard et à propos de l’avenir. Vous allez être assez bon pour me présenter à son notaire ; je veux lui assurer douze mille francs de rente. Si elle ne les touche pas, les intérêts de cette somme s’accumuleront, et le tout sera plus tard la fortune de son enfant.

— C’est là une loyale et généreuse pensée, dit M. de Martry, fort touché des façons de faire du jeune homme. Le notaire de mademoiselle Berthier est Me Dumarest ; quand vous le jugerez convenable, je vous conduirai chez lui.

— Dès demain matin, si vous le voulez bien ;