nous rapproche, le mieux est une égale franchise de part et d’autre.
— C’est aussi mon avis, monsieur, répondit tristement M. du Longpré.
— Eh bien, monsieur, si vous voulez me dire quel était le motif de votre visite à M. Berney, je répondrai ensuite à vos questions en toute sincérité.
Tout étonné qu’il fût de cette entrée en matière, mais frappé de la dignité et de la franchise de son hôte, M. du Longpré répondit :
— Je le veux bien !
Et le malheureux raconta à l’ancien officier de marine ce qui s’était passé chez lui, rue de Flandre, moins d’un quart d’heure auparavant. Ce récit terminé, il ajouta :
— J’allais tout simplement demander à M. Richard Berney si les explications que venait de me donner M. Dusert étaient exactes.
— Richard, monsieur, répondit le commandant, est un pauvre fou ; il vous aurait sauté à la gorge. Oh ! je sais de reste que vous êtes loyal et brave ! mais demain il m’aurait fallu lui servir de témoin, et tout Paris cynique et gouailleur se serait réjoui de ce scandale.
— Ainsi M. Dusert ne m’a dit que la vérité ?