Page:René Le Coeur Le bar aux femmes nues, 1925.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 33 —

Le matin, Marie-Louise m’a demandé :

— Pendant que je vais faire ma toilette, tu serais bien gentil de promener Kiki sur l’avenue.

— Il ne m’échappera pas ?

— Non, sois tranquille ; il suit très bien quand on le sort. Tu verras.

— Je serais plus tranquille en l’attachant.

Marie-Louise bondit.

— Attacher Kiki ! Penses-tu que je vais te laisser

Le matin, Marie-Louise m’a demandé… (page 33).
Le matin, Marie-Louise m’a demandé… (page 33).
Le matin, Marie-Louise m’a demandé… (page 33).

attacher Kiki ! Le pauvre loulou à sa mémère, il n’a que ce quart d’heure de liberté. Allons, va avec le monsieur.

Kiki me contemple d’un air tranquille, son air d’employé derrière le grillage quand il y a beaucoup de public. Nous sortons tous deux au pas. Mais, dehors, il s’élance sur l’avenue et disparaît à un tournant, la sale bête.

— Kiki ! Kiki !

Marie-Louise apparaît à la fenêtre.

— Tu l’as laissé échapper ! Vrai, tu n’es guère malin, pour un type intelligent. C’est pas la peine d’écrire dans les journaux pour ne pas être seulement fichu de garder un chien.

— Mais, ma chère, ça n’a aucun rapport.

— Cours après Kiki. Tu causeras ensuite. Jamais il ne s’est échappé avec moi. Ces choses-là n’arrivent qu’à toi.